Analyse du Test03
le Test03, dont l'objectif est de savoir s'il existe une attraction visuelle (proposition dans ce cas là d'une "loi" du second élément large), s'avère trop simple. Sur un total de 4896 mots lus (34 mots lus par 144 élèves de niveau CE1), je n'ai relevé que 20 erreurs en corrélation avec l'objectif, c'est-à-dire relevant de la permutation.
Voici les résultats de l'analyse (tout en sachant que le nombre peu élevé d'erreurs impliquerait de refaire le test en le complexifiant, ou en le proposant à des enfants de cp au mois de février) :
Total des erreurs de permutation : 20
Nombre d'erreurs considérées comme neutres : 3 (15 %) ; (erreurs dont l'écart entre le premier gramme et le second est inférieur à 0,1, par exemple dans l'item "vata", "v" a pour valeur absolue 0,82, et "t" a pour valeur absolue "0,84". Bien que "vata" ait été lu comme prévu "tava", je n'ai pas comptabilisé cette erreur, même si elle va dans le sens de l'objectif du Test03, car l'écart en poids visuel entre "v" et "t", égal à 0.02, est insignifiant) ;
Nombre d'erreurs relevant de l'attraction visuelle large (ou SEL) : 13 (76,47 %) ;
Nombre d'erreurs relevant de l'attraction visuelle verticale (ou SEV) : 2 (11,76 %) ;
Nombre d'erreurs qui s'opposent au Test03 : 2 (11,76%).
En résumé, il y a erreur due à une attraction visuelle dans 88,23 % des cas, et il y a erreur due à une cause inconnue dans 11,76 % des cas.
Encore une fois, le faible nombre d'erreurs en corrélation avec cette recherche est trop faible pour en tirer une conclusion définitive, mais on peut noter tout de même que les résultats obtenus vont très nettement dans le sens d'une attraction visuelle, cette attraction visuelle reposant sur deux facteurs : le second élément large ou SEL (voir sur mon site le lien "Poids visuel et classement ordonné"), et le second élément vertical ou SEV (rôle de l'empattement, ou encombrement vertical).
A noter également : les deux erreurs qui s'opposent au Test03 ne représentent qu'une seule occurrence chacune ("mano" lu contre toute attente "namo", et "gazo" lu "zago") alors que leur performance prévisible et observée est de six pour "namo" lu "mano", et de deux pour "zago" lu "gazo"). Ces deux erreurs apparaissent donc isolées, contrairement à celles qui suivent la théorie d'une attraction visuelle. On touche peut-être bien là à un mécanisme réel.
Voici les erreurs relevées, avec dans la première colonne le mot à l'origine de l'erreur, dans la deuxième colonne l'erreur produite, dans les troisième quatrième cinquième et sixième colonnes la valeur 0 pour Non et 1 pour Oui pour indiquer de quel type d'erreur il s'agit (SEL, SEV, ou autre, c'est-à-dire opposé), dans la septième colonne le poids visuel (PV) de l'attaque de la première syllabe suivi du poids visuel de l'attaque de la seconde syllabe pour le mot à lire, dans la huitième colonne le poids visuel de l'attaque de la première syllabe suivi du poids visuel de l'attaque de la seconde syllabe pour l'erreur effective, et enfin dans la dernière colonne l'écart entre ces deux valeurs de la septième colonne. Cet écart peut-être positif ou négatif. La loi du SEL implique que si l'écart est négatif, l'erreur de permutation est prévisible (par exemple namo ou mano).