(sur 7 erreurs génériques, 6 sont une transformation de “l” + voyelle + “v” en “v”+ voyelle + “l” , soit plus de 83%, et seulement une l’inverse, soit un peu moins de 16%).
Interprétation :
en dehors des erreurs de lecture d’ordre visuel (relevant d’une part de confusions dans la perception et la discrimination visuelle, cf. l’étape biologiquement nécessaire, et d’autre part de la conscience orthographique, qui s’inscrit dans le module culturellement associatif), les erreurs d’ordre phonologique (cf. module cognitivement régulateur) ont très nettement été provoquées par une domination de la matrice V.L (/v/+voyelle+/l/) sur la matrice L.V (/l/+voyelle+/v/), à raison de plus de 83% des erreurs observées.
Si le phonème avait été la cause de l’inversion, puisque /l/ est beaucoup plus fréquent que /v/, on aurait obtenu des erreurs dans lesquelles L.V aurait dominé, dans un environnement de syllabes ouvertes (CVCVCV). Ce qui n’est le cas ici que dans moins de 16% des erreurs relevées.
On peut conclure qu’il y a fort probablement une prédominance de la conscience syllabique sur la conscience phonémique dans l’acte de décodage, autrement dit que la syllabe orale influence davantage la lecture que le phonème.
En d’autres termes, la contrainte phonotactique syllabique est très supérieure à la contrainte phonotactique phonémique.
La conséquence au niveau didactique serait peut-être d’envisager davantage d’exercices sur la syllabe lorsqu’il y a difficulté pour l’apprenti-lecteur à lire correctement des grammes dont la valeur phonétique possède pourtant une haute fréquence d’emploi, type d’erreur qui devrait alerter l’enseignant, que des exercices reprenant ce gramme dans des environnements vocaliques différents.
Il resterait bien entendu à déterminer, de la part de l’enseignant, quelles sont les erreurs produites et à détecter les cas où, dans des structures syllabiques ouvertes simples, les “consonnes” sont mal identifiées.
Contrainte phonotactique syllabique vs contrainte phonotactique phonémique.
TEST04
L’hypothèse de travail était la suivante (C : consonne ; V : voyelle) : si, dans un environnement matricielle C1V1C2V2,
         le %oral C1 > %oralC2,
         le PV C1 eq PV C2,
         %oral C2V1C1 > %oral C1V1C2
alors on devrait avoir, pour une erreur de lecture :
soit   C1V1C2V2 lu C2V1C1V2 (par exemple “lavo” lu “valo”)
et cela montrerait que la conscience syllabique prédomine sur la conscience phonémique dans l’acte de décodage,
soit   C2V1C1V2 lu C1V1C2V2 (par exemple “valo” lu “lavo”)
et cela montrerait que la conscience phonémique prédomine sur la conscience syllabique dans l’acte de décodage.
Voici le dépouillement brut du TEST04, concernant les erreurs de type phonologique (pour les erreurs de type visuel, un TEST05 est en préparation pour en analyser plus finement les causes), concernant les 11 élèves de cp évalués dans les mêmes conditions :
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Bonne navigation. Contactez-moi pour avoir des copies de certains contenus.  Jean-Marc Muroni